Michael for ever

C’est à la fois triste et logique que Michael Jordan nous ai quitté. Triste car Michael laisse derrière lui un vide énorme, il laisse orphelin des millions de fans ainsi que le basket-ball. Logique car Michael le dit lui-même, il est épuisé mentalement. Ce joueur a tout gagné et n’a plus rien à prouver, il a hissé le basket américain au sommet, on peut dire qu’il a placé la barre très haut avant de partir. En effet, Michael et ses Bulls ont remporté six titres en l’espace de huit ans et je pense même que si la disparition tragique de son père n’était pas survenu, les Bulls auraient glané huit titres. Michael était « Dieu déguisé » d’après Larry Bird mais tout simplement Michael est et restera le meilleur joueur de tous les temps. Il était un alliage parfait de qualités athlétiques hors du commun et de force mentale à tout épreuve. Ce qui était très appréciable chez Michael c’est qu’il a toujours été maître de son destin, il a affirmé sa personnalité au sein de la ligue NBA et il a acquit une certaine notoriété à travers les Etats-Unis et le monde entier. Il était le maître des bulls ; Krause ainsi que Reinsdorf devaient le consulter avant de prendre des décisions concernant l’équipe. Mais il ne faut pas oublier que Michael était un forcené du travail ce qui lui a permis d’atteindre son plus haut niveau de jeu. Il a dû prendre son mal en patience pendant sept saisons avant d’obtenir son 1er titre. A la veille de la Draft 84, les Bulls sont à la dérive après une saison négative (27 victoires – 55 défaites) et ils arrachent Jordan en #3 au nez et à la barbe de Houston (Olajuwon #1) et Portland (S. Bowie #2).

1983 : Il remporte le titre NCAA avec les Tar Heels de North Carolina, ses coéquipiers sont Sam Perkins et le superbe James Worthy entre autres. Lors de la finale, il prend le shoot victorieux qui assassina les Goergetown Hoyasde Patrick Ewing.

1984 : Il devient champion olympique avec l'équipe US.

1984-85 : Lors de sa saison rookie, Jordan redresse la franchise Chicagoane (38 victoires – 44 défaites) scorant en moyenne 288pts par matchs (3ème derrière Bernard King et Larry Bird) et devenant rookie of the year. Mais les Bulls se font sortir au 1er tour des Playoffs par les Milwaukee Bucks en quatre matchs (3-1).

1985-1986 : Cette saison fut moins rose pour Jordan qui n’a joué que 18 matchs à cause d’une blessure au pied. Malgré tout, les Bulls se qualifie pour les Playoffs et se font éliminés dès le premier tour par Boston en trois manches mais Jordan fut tonitruant et il donna des sueurs froides aux Celtics en scorant 43pts en moyenne (63pts dans le Game 2).

1986-1987 : Jordan prend son envol gagnant son premier titre de meilleur marqueur (37.1pts de moyenne) mais les Bulls font du surplace (40 victoires pour 42 défaites) et se font sortir à nouveau par Boston au premier tour (3-0).

1987-1988 : La saison s’annonce sous de meilleurs hospices, en effet les Bulls draftent en juin deux joueurs méconnus que sont Scottie Pippen et Horace Grant, et finissent la saison avec 50 victoires et 32 défaites avec Doug Collins aux commandes. Au passage, Michael est MVP du All-Star Game, MVP du championnat, meilleur scoreur et meilleur défenseur NBA. Dès lors, les Bulls franchissent le cap du premier tour en battant Cleveland après cinq matchs mais buttent ensuite sur les Bad Boys de Detroit (4-1). Sur ces dix matchs de Playoffs, Jordan a tourné à 36pts en moyenne à 53% de réussite.

1988-1989 :La saison fut meilleure pour les Bulls qui, grâce aux progrès de Pippen et de Grant, achèvent l’exercice avec 47 victoires et 35 défaites, avec un Jordan en état de grâce qui présente des statistiques hallucinantes : 32pts, 8rebs, 8asts, 2.9 steals. Les Bulls entament bien leurs Playoffs en sortant tout d’abord Cleveland en cinq matchs (buzzer-beater de Jordan au game 5 demandez à Creig Ehlo-), puis c’est au tour de New-York de passer à la trappe en six manches mais les Bulls seront stoppés en finale de conférence, une nouvelle fois, par les Detroit Pistons (4-2), les futurs champions.

1989-1990 : Phil Jackson est promu coach et va transformer les Bulls en machine ç titres. Les Bulls enregistrent alors un record de 55 victoires pour 27 défaites et en Playoffs, ils éliminent successivement Milwaukee et Philadelphie mais ils échouent de peu en finale de conférence (4-32) contre les mêmes Pistons. Durent ces 16 matchs Jordan a tourné à 36.7pts de moyenne  à 51% de réussite.

1990-1991 : Après la dynastie des Celtics, des Lakers et des Pistons, l’heure est venue pour les Bulls de Jordan d’ouvrir une nouvelle ère. Chicago boucle la saison avec 61 victoires et entament les Playoffs comme favori. Après avoir balayé New-York en trois matches, Jordan et les Bulls disposent de Philadelphie (4-1) puis ils étrillent les Pistons en quatre manches sèches en finale de conférence. Jordan joue alors sa première finale face aux Lakers et les Bulls remportent la série (4-1) et le titre après avoir perdu le premier match. Ce fut une année faste pour Jordan qui a été élu MVP de la saison et des finals obtenant ainsi la première et la plus belle de ses six bagues.

1991-1992 : Plus rien n’arrête les Bulls, ils gagnent 67 matchs en saison régulière et Jordan a toujours la main mise sur les titres de MVP et de meilleur marqueur. En Playoffs, les Bulls démarrent en trombe en éliminant Miami sans faire de détails (3-0) puis ils se font bousculer par New-York en sept matchs. En finale de conference les Bulls sortent Cleveland en six matchs (4-2). Pour la finale NBA, Jordan est opposé à son dauphin Clyde « The Glide » Drexler et ses Blazers. Jordan sortira vainqueur de ce duel et Chicago remporte son deuxième titre en six matches (4-2) et on notera l’exploit de Jordan lors du Game 4 en inscrivant 35pts en une mi-temps (record NBA en Playoffs) dont six paniers à trois points (autre record NBA du plus grand nombre de 3pts marqués en une mi-temps d’un match de finale, record égalé par Kenny Smith en 1995). Mais après la consécration en NBA, Jordan devient champion olympique pour la seconde fois pendant l’été Barcelonnais et inscrit son nom dans l’histoire comme ayant fait parti de la légendaire et unique Dream Team.

1992-1993 : Les Bulls franchissent la barre des 50 victoires pour la quatrième fois consécutive. Jordan, quant à lui, rafle son 7ème titre de meilleur marqueur (32.6pts) passant des cartons mémorables comme 54pts contre les Lakers, 57 face aux Lakers, 57 face aux Bullets, 64 contre Orlando et 52 face à Charlotte, il franchit alors la barre des 20000 points pendant sa carrière. En avril, les Bulls débutent bien les Playoffs en sweepant successivement Atlanta et Cleveland mais ils ont eu les pires difficultés en finale de conférence face à New-York car ils ont du remonter un handicap de 2-0 en enchainant quatre victoires consécutives (4-2). Dès lors, les Bulls recontrent les Phoenix Suns de Charles Barkley (MVP de la saison) et Jordan passe la vitesse supérieure et score en moyenne 41 points pendant ces Finals ce qui constitue un record. Les Bulls s’imposent donc en six matches réalisant ainsi le Three Peat.

1993-1994 : Cette année fut noire pour Michael Jordan car il a perdu son père sauvagement assassiné dans sa voiture. Dès lors, Jordan perd un peu le goût de vivre et prend sa retraite sportive pour s’éloigner de tout. Il décide alors d’entamer une carrière dans la base-ball pour se changer les idées. Mais Michael se morfond dans une ligue mineure avec les Birmingham Barons et passe son temps dans les cars et les fast-food.

1994-1995 : Après l’hiver, Michael Jordan décide de revenir chez les Bulls après une retraite d’un et demi. Michael a faim, le basket lui a beaucoup manqué. A son retour, les Bulls enregistrent un piteux record de 34 victoires pour 31 défaites, Jordan revient doucement et les Bulls achèvent la saison avec 13 matchs remportés sur 17. Jordan affiche des stats surprenantes pour un revenant : 26.9pts, 5.3pds et 6.9rbds en 39 minutes de jeu mais on retiendra surtout les 55pts qu’il a inscrit au Madison Square Garden face aux Knicks. En Playoffs, Chicago se retrouve face à Charlotte et Jordan plante 48pts lors du Game 1 et les Bulls s’imposent en 4 manches. Mais en demi-finale de Conférence, les Bulls redescendent sur terre. En effet, contre Orlando, ils sont un peu juste et n’ont pas les moyens pour remporter la série. Orlando s’impose en 6 matchs (4-2) malgré les performances de Jordan (Game 2 : 38pts, Game 3 : 40pts, Game 5 : 39pts) et les jeunes kids du Magic s’envolent vers leur 1ère finale avant de se faire sweeper par les Rockets. Les Bulls sont donc vaincus mais Jordan ne l’entend pas de cette oreille et veut sa revanche.

1996-1997 : Un nouveau challenge se présente à Michael Jordan ; il veut récupérer ce qu’on lui a pris et prouver qu’il est bel et bien le meilleur de tous. Pour signaler son retour, il s’empare pour la huitième fois du titre de meilleur scoreur avec 30.4pts de moyenne (une pointe à 53pts contre Detroit). Il est élu MVP du All-star Game et de la saison régulière. Pour compléter le palmarès, les Bulls battent le record de victoires en saison totalisant 72 succès pour 10 échecs. Dès lors, rien ne peut arrêter Chicago en Playoffs. Le Heat de Miami sont les premiers à en faire les frais au premier tour (3-0). C’est ensuite à New-York de se faire corriger 4-1 (Jordan : 44pts au Game 1 et 46pts au Game 3). En finale de Conférence, Jordan veut sa revanche sur Orlando ; les Bulls écrasent le Magic 4-0, Jordan inscrivant 45 lors du Game 4. En finale, les Sonics défient les Bulls mais il rendront leurs armes au bout de six matchs (4-2) donnant tout de mêm une bonne et agréable réplique à Jordan qui n’a « seulement » scoré que 27.3pts de moyenne because Gary Payton.

1996-1997 : Les Bulls maintiennent la terreur en NBA. Ils effectuent une saison régulière du même tonneau que la précédente avec 69 victoires pour 13 défaites. Par la même occasion, Jordan franchit la barre des 25000pts en carrière inscrivant notamment huit fois de plus de 40pts et franchissant les 30pts à 44 reprises (51pts Vs New-York, 50pts Vs Miami). Jordan s’offre la cerise sur le gâteau en devenant le premier joueur a réalisé un triple-double pendant le All-Star Game (14pts, 11rbds, 11pds). En Playoffs, les Bulls élimineront successivement Washington (3-0), Atlanta (4-1) et Miami (4-1). Après ce menu fretin, les Bulls ont dû se démener pendant les Finals face aux Jazz très résistants. Mais Jordan prend une nouvelle fois la finale à son compte en inscrivant tout d’abord le panier de la victoire lors du Game 1, en marquant ensuite 38pts lors du Game 2. Durant le Game 5, pas même la maladie (gastro-enterite) n’a empêché un Jordan héroïque de scorer 38pts à nouveau. Les Bulls deviennent champions après six matchs (4-2) très disputés.

1997-1998 : Les Bulls continuent de dominer la ligue (62v. – 20d.). Jordan continue son bonhomme de chemin en franchissant la barre des 29000pts en carrière et obtenant par ailleurs les titres de MVP de All-star Game et de la saison régulière. Chicago aborde les Playoffs en position de force : au premier tour, Jordan et ses coéquipiers éliminent New-Jersey en 3 manches, il scorent ensuite Charlotte (4-1). En finale de Conférence, Indiana, mené par Reggie Miller, pousse les Bulls au septième match (4-3) décisif. Après ce premier avertissement, Chicago retrouve, une nouvelle de fois, Utah en finale dans une position difficile car les Jazz ont l’avantage du terrain. Néanmoins, les Bulls gagnent le titre en six matchs (4-2) après leur série la plus difficile disputée en finale. Une fois de plus, Jordan a porté sa franchise jusqu’au bout et on se souviendra à jamais de son divin shoot victorieux lors du Game 6 (45pts) qui nous a coupé le souffle. « La plus belle performance de Michael Jordan » d’après Phil Jackson. L’ère des Bulls se solde ainsi par un sixième titre et cette équipe laissera une trace indélébile dans l’histoire de la NBA grâce à Michael Jordan que Dieu créa pour émerveiller les hommes.

Michael était le compétiteur par excellence, il n’avait qu’une seule idée en tête : gagner à tout prix. Pour le moment aucun autre joueur ne peut le remplacer dans la ligue et dans le cœur des fans. Au niveau de la maitrise du jeu, seul des joueurs comme Grant Hill, Kevin Garnett, Ray Allen ou encore Tim Duncan pourront tenter d’égaler Jordan, mais au niveau du spectacle, il n’y a pas de soucis à se faire avec les McDyess, Carter, Iverson et d’autres encore. Le départ de Jordan va laisser des cicatrices que seul le temps effacera, la NBA a perdu son emblème mais en revanche son championnat ve devenir très ouvert et Michael Jordan restera l’exemple à suivre pour tous les joueurs.

Par Tony Pessoa


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